L’inachevé de la joie – 27

Au refus global nous opposons la responsabilité entière
Manifeste du refus global

Sentier des écoliers, Kamouraska, Québec
47.654400054973806, -69.73266077051827

En ce lieu, penser que le paysage est sa mémoire, mémoire qui se fait, enregistrement des modifications, altérations, émergences, incidents, végétation, vie animale. Le paysage est la forme même de sa mémoire, mémoire en action, en sa diction qui me dit. 

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Le sol de cette joie : l’eau .

Je retrouve ma respiration. Quelle respiration? Celle de l’arbre, de la plume. Deux cardinaux se répondent, la plume à la page, la respiration du sol dans les côtes, le fleuve immobile en mots pour pavoiser la lumière, le trouble d’un grand poisson qui saute. L’univers me le donne, me permet cet air dans les poumons, ces muscles, ces os; ce que je suis le respire, de son abondance que nous confisquons –  qui nous confisque. Nos déboires, nos immolations, nos déroutes, nos dilapidations ne font-ils pas partie de sa loi, tout comme notre respiration?


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