Pick-up sticks 2 – Rue St-Laurent- St-Denis
Batch shoe
Couleurs sans pénitence
On a fauché votre foin
Faites appel à nous !
Dans sa gueule la balle verte
Une bicyclette bleue laissée pour la fuite
Signe du départ
La balle lancée avec une raquette de tennis
« Take! Take! Dog! »
Le chien court
Blond dans les blés orangés
Le train arrive
« Watch out!..Dog! Come here!.. Come!”
Temps lisse sur les rails
Deux locomotives
« En fait rien n’a changé depuis »
Dans le brouillard des usines
Pièces chantées
Rien n’a changé
Rail Box
CP Rail system
Débarcadères pleins de détritus des shops
Rails rouillés abandonnés
Près de la bicyclette bleue
Une maison de carton
Un sac de couchage
Une canette de molson vide
Tu me dis ton nom
Les rails lignes lisses luisent
Pick-up sticks rayonnants dans tous les sens
Tu as pris ce train
S’enferrant dans les stigmates de la terre
Dans cette maison de carton vide
Un sac de couchage
Le train est passé
Le chien jappe
Elle lance la balle
De l’autre côté de la trake
« Hurry Dog! Hurry!! »
Deux locomotives arrivent
Le chien s’évanouit derrière le train
« We must leave »
Les rails vibrent d’un autre temps
« Tu entres dans un wagon vide et l’éclabousses de couleurs »
Tu dors dans un sac de couchage souillé de bière
Tu craches tes couleurs sur les wagons
Canadian Pacific Railway
Les lignes ne sont jamais parallèles
Elles luisent après le passage du train
Mouillées du temps du voyage
Dans la trachée-artère de la ville
Sifflements claquements
Lanières hachant le paysage
Des usines le chant strident
Le temps épuise ton corps de mille façons
Le train passe coloré par ta main nocturne
Ton nom me lie à l’aurore
Lumineuse de tes lignes
Pick -up sticks
Le train passe
Le chien aboie
Disparu entre les herbes
Ta maison de carton tremble à chaque tour de roue
La nuit se lève
Une main dans la couleur
Grafigne l’obscurité de ses ongles noirs
Écrit ton nom sur les murs en lettres illisibles
Suppliantes d’être vues
Ton corps temple pour illettrés laissé à l’ombre du carton
Les lignes ne se rejoignent pas?
Tu es brisée
Le bruit de la ville dans ta gorge
Tu dormiras mal
Le signe du vent est ce froid qui perce le carton
La nuit est longue jambes engourdies
Sur les murs les couleurs évaporent des noms
En lignes
Qui se rejoignent
Et nous entourent
4-11-98