L’inachevé de la joie – 14

Au refus global nous opposons la responsabilité entière
Manifeste du refus global

Lieu 1, Séquence 14
Lac Spectacles - Wenworth  45.812627194164754, -74.54446608646387

Pas de transaction monétaire pour ces poèmes. Ils sont de la terre, mais dans cet espace électronique qui surchauffe la planète, est-ce la solution?

Ajout : 2022-02-04

    • La solution : simplement écrire à la main - sans transcrire. Geste minimal 0 de l’écrivain.
    • Il pourrait aussi écrire sur un support éphémère, par exemple l’eau.
    • Un geste dans l’eau ne laisse pas de traces - dans l’eau claire, pure. Du moins pendant un si un court instant.
    •  L'eau, sous forme d’encre - sert à inscrire sur une surface les lettres.
    • Personne n’imagine écrire avec du pétrole - si moi - un instant. Pétrole des sables bitumineux - odeur du pétrole. Inodore encre bleue des plumes fontaines.
    • Écrire dans le sable. Mais emporté par le vent.


***

La pierre sur la pierre devant soi
Offrande de la terre au coeur de ma marche
Ressentir toute la force du mouvement qui me propulse vers la lumière
Courbé sur les feuilles, ratissant les herbes
Aux humides lancers
Entre pins et bouleaux
Leurs odeurs dans la respiration
Au bord des précipices qui m’offrent le vide
Il me conduit là où je vais voir le rosé se joindre aux verts 
La tenaille de racines ne se rompt pas aux fissures des rochers
Je suis dévoilé en elles 
Sous mes pieds l’apaisement a la forme de la terre

**
De ces lieux écrits, je devrais parler d’un désert d’humains, là où je vais, point d’hommes - beaucoup moins que sur le sommet de l’Everest - et bêtes rarement entrevues. 

En plusieurs de ces lieux, je le crois, peu ou pas d’humains sont allés ou sinon à intervalles très espacés - pour des opérations forestières probablement.  Dans toutes mes marches dans les forêts laurentiennes hors sentier je n’ai rencontré que peu d’humains - le sauvage du paysage serait-il à portée de la main?

Non, parce que la plupart de ces forêts ont été coupées, travaillées, régénérées, défaites. Des travailleurs sont passés, on en voit les restes, ou les traces dans le paysage. Chemin forestier, débris parfois,  arbres tombés, troncs coupés - d’où s’élèvent d’autres arbres.

Sur les sommets plus escarpés moins de chance de coupes, d’où une plus grande abondance de pins et d’épinettes.

***
Ainsi tous les lieux dans ma mémoire et dans ses écrits sont comme un espace?

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